FOSSE MAURICE SABATIER




La fosse Sabatier ou Maurice Sabatier de la Compagnie des mines d'Anzin est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Raismes. Les puits nos 1 et 2 sont commencés en juillet 1910, la fosse commence à extraire en 1913, mais elle est détruite durant la Première Guerre mondiale. Reconstruite similaire à la fosse Agache, elle recommence à extraire le 16 octobre 1920 et devient rapidement très productive, malgré les nombreuses venues d'eau qui entravent la bonne marche des travaux. Celle du 25 mai 1925 arrête l'extraction dans la plupart des chantiers. Des vastes cités sont bâties à proximité de la fosse, ainsi qu'une église, un presbytère, un cimetière, et des écoles. Les terrils nos 174, 175 et 175A sont édifiés à proximité de la fosse.

La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes. Des habitations de plain-pied viennent agrandir les cités, à l'est de la fosse, puis des Camus hauts, et d'autres modèles post-Nationalisation. La fosse Sabatier est modernisée en 1955. Le changement le plus visible est l'installation du chevalement du puits no 1 de la fosse no 1 - 1 bis des mines de La Clarence à Divion par dessus l'ancien chevalement du puits no 2, qui dépassait alors à peine du bâtiment. Elle concentre en 1957 l'extraction de la fosse no 3 des des mines de Vicoigne. Cette dernière, avec la fosse no 2, sert au retour d'air du siège Sabatier. La fosse La Grange est concentrée en 1974. L'église, détruite par un incendie en 1975, est reconstruite à l'identique. Le siège Sabatier cesse d'extraire en 1980. Les puits sont remblayés cinq ans plus tard, et les installations détruites en 1986. Seul le chevalement du puits no 2 est conservé, sans son faux-carré. Le terril no 174 est exploité, mais il est finalement sauvé, seul son sommet a disparu.

Le carreau de fosse est reconverti en espace naturel. Les Camus hauts sont détruits. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Sabatier nos 1 et 2. L'église Sainte-Cécile et son presbytère sont inscrits aux monuments historiques le 1er décembre 2009, le chevalement du puits no 2 l'est le 18 mars 2010. Le chevalement, les trois terrils, les cités, l'église, le presbytère et l'école, ont été classés le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco.




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